La croissance économique du pays a connu un fort rebond après la récession de 2009, souligne le rapport de l'OCDE sur la politique économique de la Suisse pour 2015, présenté mardi à Berne.
La faiblesse des taux d’intérêt, une immigration soutenue ainsi que l'instauration d'un taux de change minimum entre l'euro et le franc jusqu’au début 2015 - qui a favorisé une importante progression des exportations - expliquent cette évolution positive.
La forte appréciation du franc qui a suivi l'abandon du taux plancher par la BNS nuit cependant à la croissance à court terme.
Efficacité des dépenses
Toujours à la pointe en matière d’enseignement, de santé et d’infrastructures malgré un appareil d'Etat de taille réduite, la Suisse devrait mettre encore "davantage l’accent sur l’efficience de la dépense publique", afin de faire face au vieillissement de la population, qui accroîtra la demande des services publics et contractera les recettes.
>>> Ecoutez l'interview de l'économiste François Savary dans Le Journal du matin de mercredi:
ats/pym
Cher immobilier
Concernant le secteur immobilier, l'OCDE constate que les prix réels se sont envolés, soutenus par des taux d'intérêt bas, une croissance démographique et des cellules familiales plus petites.
A noter que les banques sont fortement exposées au secteur, le ratio des prêts hypothécaires résidentiels au produit intérieur brut s'élevant à 120% - soit le plus élevé des pays de l'OCDE.
Effets prévisibles du 9 février
L’adoption de l’initiative "contre l’immigration de masse" le 9 février 2014, devrait voir une limitation de l’immigration être imposée. Dès lors, "une hausse plus soutenue de la productivité sera de la plus haute importance dans les années à venir", préconise le rapport.