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Trois quarts des entreprises craignent l'abandon des bilatérales, selon KPMG

Déterminée à sauver les accords bilatéraux avec l'Europe, Swissmem demande un système de contingentement "le plus simple possible". [http://www.swissmem.ch/ - Reto_Klink]
L'industrie souffre du franc fort et craint l'abandon des bilatérales. - [http://www.swissmem.ch/ - Reto_Klink]
Franc fort oblige, 45% des entreprises suisses jugent la marche de leurs affaires négative, selon un sondage de KPMG. Dans ce contexte, 73% d'entre elles redoutent la résiliation des accords bilatéraux avec l'UE.

La faiblesse de la marche des affaires résulte de la forte pression sur les prix, tant en Suisse qu'à l'étranger, liée notamment à l'abandon du taux plancher entre le franc et l'euro en janvier 2015, note le cabinet de conseils et d'audit comptable.

Les entreprises des secteurs de l'industrie et du commerce de détail sont les plus pessimistes, 71% des premières et 76% des secondes jugeant l'évolution négative. Seize pour cent des sociétés voient dans la vigueur du franc une menace quant à leur existence.

Compétitivité menacée

Ce changement d'environnement se reflète aussi sur les jugements quant à la compétitivité de la place économique suisse. Sur les 80 entreprises sondées, près des deux tiers (64%) estiment que la situation en la matière s'est détériorée par rapport à 2014.

Sur le plan politique, une éventuelle résiliation des accords bilatéraux suscite de grandes incertitudes, 73% des sociétés évoquant à ce titre un risque négatif, selon KPMG. Certaines y voient même une menace existentielle.

ats/dk

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Le coût de l'abandon des bilatérales

Selon deux études indépendantes réalisées sur mandat du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et dont le Conseil fédéral a pris connaissance vendredi, les conséquences d'un abandon du paquet des bilatérales I aurait des conséquences énormes sur l'économie suisse.

Il entraînerait d'ici 2035 des pertes cumulés représentant un recul du produit intérieur brut (PIB) de 460 à 630 milliards de francs, soit environ un "revenu annuel" actuel de la Suisse.

En moyenne, le PIB annuel serait inférieur de 32 milliards de francs. Un chiffre qui correspond grosso modo à la performance économique d'un canton de taille moyenne comme Saint-Gall ou à celle du secteur suisse du bâtiment.