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La Suisse plaide pour des différences entre pays en développement à l'OMC

Des travailleurs kenyans ramassent des feuilles de thé. [GODONG / ROBERT HARDING HERITAGE / ROBERT HARDING]
Des travailleurs kenyans ramassent des feuilles de thé. - [GODONG / ROBERT HARDING HERITAGE / ROBERT HARDING]
La Suisse estime mardi que les pays en développement doivent être différenciés dans les négociations sur le commerce, alors que s'ouvre la conférence ministérielle de l'OMC à Nairobi au Kenya.

"Tous les pays devraient contribuer", a souligné à Nairobi la secrétaire d'Etat à l'économie Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch. Mais au sein des pays en développement, une différenciation doit être établie entre des Etats comme la Chine et l'Inde et d'autres comme le Pakistan.

Sur les structures, l'accord conclu sur le climat la semaine dernière peut servir d'exemple pour le commerce, a indiqué la cheffe de la délégation helvétique.

"L'avenir de Doha ne sera pas résolu à Nairobi"

Selon l'ambassadeur suisse à l'OMC, Remigi Winzap, l'avenir du cycle de Doha ne sera pas résolu à Nairobi. Il faut "gagner du temps" pour discuter de cette question plus tard.

Un résultat est cependant possible sur la concurrence à l'exportation. Mais avec ce scénario, la Suisse devrait abandonner sa "loi chocolatière" qui subventionne les exportations de produits agricoles transformés à base de lait et de céréales.

>> Lire aussi : Les aides aux exportations de chocolat suisse menacées par l'OMC

agences/tmun

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La dernière chance pour Doha

La conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) qui s'est ouverte mardi, la première à se dérouler en Afrique, apparaît comme la dernière chance de faire avancer le cycle de Doha, lancé en novembre 2001 au Qatar.

Le cycle de Doha vise à réformer en profondeur, sur une base multilatérale, le système commercial international en réduisant les barrières commerciales et en révisant les règles commerciales. Mais dans le contexte d'enlisement, des pays ont préféré ces dernières années négocier en dehors de l'OMC des accords régionaux.

Appel à des résultats tangibles

Dans son discours d'ouverture de la conférence ministérielle, le président kényan Uhuru Kenyatta a appelé à "convenir de résultats tangibles" surtout pour l'Afrique et les pays les moins avancés (PMA). Il a notamment été applaudi lorsqu'il a demandé à mettre un terme aux "distorsions" sur l'agriculture avec les pays développés.

De son côté, la présidente de la conférence, sa ministre du commerce international Amina Mohamed, a appelé à moderniser l'OMC avec de nouveaux éléments face aux blocages. "Nous perdons patience" et "il est temps que le système nous paie en retour", a-t-elle affirmé.