Le directeur général d'Imadeo, Nicolas Inglard, relève que si en janvier une proportion importante de consommateurs suisses, environ un sur deux, n'était pas favorable au tourisme d'achat, en octobre "les deux tiers des consommateurs suisses étaient ouverts au tourisme d'achat".
Concrètement, "deux tiers des consommateurs suisses font maintenant une partie de leurs courses à l'étranger tous les mois ou moins d'une fois par mois", conclut l'étude que la RTS s'est procurée. "Ces courses concernent principalement l'alimentaire, la viande et le textile."
Malgré une baisse constante des prix depuis 2012 dans les commerces suisses, les consommateurs estiment que les prix sur le sol helvétique doivent encore diminuer. "Pour quasiment un consommateur sur deux en Suisse la baisse des prix n'a pas été perçue comme assez forte", relate Nicolas Inglard. Les baisses mises en place depuis janvier n'ont satisfait qu'un Suisse sur cinq.
Internet, outil de comparaison
Si l’on ajoute les parts de marché grignotées par le commerce en ligne, les commerçants suisses ont des soucis à se faire. Les achats sur les sites où le paiement s'effectue en euros ne semblent pas avoir été concernés depuis le début de l'année 2015, détaille l'étude. Mais un tiers des personnes interrogées indiquent se rendre plus souvent sur internet pour y comparer les prix.
La situation des commerces suisses ne devrait pas changer puisque la Banque centrale européenne s’est engagée à maintenir un euro faible en tout cas jusqu’au printemps 2017.
Fabrice Gaudiano/lgr