"Nous affrontons une conjonction de phénomènes contraires", constate Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH), qui écarte d'emblée le mot de "crise" dans le secteur.
Cette baisse ne résulte pas de l'arrivée sur le marché de la montre connectée d'Apple, explique-t-il. Le premier facteur est d'ordre conjoncturel. "Des marchés comme Hong Kong, premier débouché de longue date, la Chine ou la Russie sont à la peine après onze mois en 2015", note-t-il. Pas nécessairement pour les mêmes raisons, mais les baisses respectives se montent à 23,2%, 5,5% et 33,8%.
Le franc fort pointé
Le franc fort constitue le second facteur. "L'abandon soudain du cours plancher de l'euro en janvier pèse sur les bénéfices des entreprises", déplore le président de la FH.
En ce qui concerne l'an prochain, le président de la FH se veut prudent. Après un début 2016 identique à 2015, il anticipe une stabilisation des exportations.
ats/mo
La lutte anti-contrefaçon au centre des attentions
La Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) a renforcé son activité de surveillance sur internet, avec des centaines de milliers de saisies cette année.
"Renforcer le Swiss Made dans la loi ne suffit pas. Il faut aussi accentuer l'action sur le terrain", explique Jean-Daniel Pasche, président de la FH. La traque des contrefacteurs a permis de saisir des volumes conséquents de copies physiques.
Cette année, quelque 180'000 montres ont été saisies au Maroc, 176'000 dans les Emirats arabes unis (130'000 à Dubaï et 46'000 à Ajman), plus de 45'000 en Grèce et 45'000 en Turquie. Sans oublier quelque 400'000 objets en Extrême-Orient (Chine, Corée du Sud, Hong Kong et Thaïlande).