L'économie suisse surprend à nouveau par sa capacité de résistance parce qu'elle devrait boucler l'année sur une croissance de 0,8%.
Ces résultats sont inférieurs aux 2% prévus il y a encore un an par le SECO, le Secrétariat d'Etat à l'économie. Mais la copie rendue par l'économie suisse se trouve tout de même dans la fourchette supérieure des prévisions révisées par les oracles de la conjonctures après l'annonce de la BNS: les plus pessimistes misaient sur un recul du PIB d'un demi pourcent, et les moins alarmistes sur une progression de 1%.
L'emploi affecté, mais moins que prévu
L'emploi souffre tout de même de la perte de compétitivité de l'industrie d'exportation. Mais là encore pas forcément autant qu'on ne le penserait. Selon les chiffres des syndicats, 6500 emplois sont passés à la trappe cette année pour cause de franc fort, près de la moitié dans l'industrie des machines et de la métallurgie. Le SECO recense lui entre février et novembre 10'000 chômeurs supplémentaires pour raisons conjoncturelles. Il précise toutefois que tous ne sont pas forcément victimes de la force du franc.
Il est toutefois difficile de savoir si le creux de la vague a été atteint et le choc absorbé. Cet été, beaucoup s'attendaient à un second semestre catastrophique. Les entreprises suisses ont tout de même limité les dégâts, le taux de chômage n'a que légèrement progressé pour s'établir à 3,4% en décembre. Selon le SECO, il va encore augmenter durant les 6 premiers mois de 2016, jusqu'à 3,6% avant une accalmie en deuxième partie d'année.
Aline Bassin/jzim