Les bourses chinoises ont fermé après moins d'une demi-heure d'échanges et un plongeon qui, comme lundi, a une nouvelle fois déclenché l'activation des tout nouveaux "coupe-circuits" mis en place après le krach de l'été. La Bourse de Hong Kong a elle dégringolé de plus de 3%.
L'indice CSI300 des principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen reculait de 7,21% à 3284,74 points au moment de la suspension des cotations tandis que le composite de Shanghai baissait de 7,32% à 3115,89.
Baisse du yuan
Ce nouveau recul des marchés actions intervient dans un contexte de poursuite de la baisse du yuan, évolution considérée comme symptomatique de la détérioration de la conjoncture en Chine.
L'étincelle qui a mis le feu au poudre a été la décision de la Banque centrale chinoise de dévaluer à nouveau le yuan. Les autorités ont en effet abaissé le cours de référence du yuan face au dollar de 0,51%, à 6,5646 yuans pour un dollar, soit le taux le plus bas depuis mars 2011.
Huitième dévaluation monétaire
Il s'agit du huitième mouvement de baisse consécutif décidé par la banque centrale. Un yuan plus faible rend les exportateurs chinois plus compétitifs à l'international, mais renchérit les importations du pays.
C'est aussi sa plus forte baisse depuis août, selon Bloomberg News, quand Pékin avait décidé d'une dévaluation surprise du renminbi de quasiment 5% en une semaine. Le yuan est autorisé à fluctuer face au dollar dans une marge de plus ou moins 2% de part et d'autre d'un taux de référence défini par la banque centrale chinoise (PBOC).
La Chine a ainsi provoqué une nouvelle chute des marchés actions chinois ainsi qu'un recul prononcé de l'ensemble des bourses asiatiques et mondiales.
>> Lire : Les marchés mondiaux entraînés dans la chute des bourses chinoises
agences/fb/fme
Recul de l'euro et baisse du pétrole
Après cette nouvelle décision de la Chine, le dollar dévissait nettement jeudi matin à Tokyo face à la monnaie japonaise. Il passait sous la barre des 118 yens pour la première fois depuis août 2015.
L'euro aussi reculait face à la monnaie nippone, à 127,49 yens jeudi à 03h00 en Suisse - après être tombé mercredi à 12h05 à 127,02 yens, au plus bas depuis mi-avril 2015 - contre 128 yens mardi soir.
L'euro valait en outre 1,0804 dollar jeudi à 03h00 en Suisse, après être tombé à 1,0705 mardi vers 23h00.
Les prix du pétrole continuent parallèlement de baisser et atteignent des niveaux inédits depuis les années 2000, entraînés par le ralentissement de l'économie chinoise mais également par la hausse des stocks et les tensions au Moyen-Orient, qui rendent improbable une baisse de la production. Le baril de Brent perd 4,2% à 32,65 dollars.