La Bourse de Shanghai a terminé en nette progression après la suspension par la Chine d'un système coupe-circuit qui a stoppé les échanges sur les places boursières chinoises à deux reprises cette semaine (voir ci-dessous). L'indice a grimpé de 1,97%, ce qui représente cependant un effondrement de près de 10% sur l'ensemble de la semaine.
La Bourse de Shenzhen a gagné 1,05%, soit une chute hebdomadaire de plus de 14%. A Tokyo, le Nikkei n'a pas suivi le mouvement, avec une cinquième baisse consécutive, de 0,39%.
Progression en Europe
Les marchés européens ont eux mieux réagi avec des évolutions proches de la parité. A la mi-journée, la Bourse de Londres gagnait 0,28%, alors que celle de Francfort cédait 0,12% et celle de Paris 0,33%. Le SMI reculait lui de 0,50%.
"Les marchés attendront de se faire une idée sur la détermination des autorités de Pékin à soutenir les marchés et la devise la semaine prochaine avant que l'on puisse assister au moindre redressement", a déclaré Angus Nicholson, analyste d'IG.
Jeudi, Paris avait fini en baisse de 1,72% après avoir perdu jusqu'à 3,5% en séance. La Bourse de Milan a cédé 1,14%, celle de Londres 1,96% et Francfort 2,29%. Le SMI avait reculé de 1,9%.
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Coupe-circuit suspendu en Chine
La Chine a suspendu à partir de vendredi le système automatique de coupe-circuit en cas de variation brutale de la Bourse sur les marchés d'action, a annoncé la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC).
Ce système de court-circuit visait à enrayer la volatilité des marchés d'actions et éviter un effondrement des cours. Il prévoyait la suspension des marchés durant 15 minutes si l'indice perd 5%. Il a été utilisé pour la première fois lundi avant d'être à nouveau déclenché jeudi sans le succès escompté.
Les acteurs du marché avaient exprimé leur scepticisme quant à l'efficacité du dispositif, qui a entraîné une vague de ventes précipitées chez des actionnaires effrayés à l'idée de ne pouvoir vendre des actions dont ils ne veulent plus.
"Après avoir pesé le pour et le contre, il s'avère que les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs", a ainsi conclu la CSRC.
agences/boi