Le groupe Volkswagen a fait état vendredi de ventes pour l'ensemble de ses marques en baisse de 2% l'an dernier, à 9,93 millions d'unités, en raison notamment du ralentissement de la demande en Chine et aux Etats-Unis.
Volkswagen, confronté depuis septembre à la pire crise de son histoire suite à l'affaire de la fraude aux tests d'émissions, n'avait plus enregistré de baisse annuelle des ventes de sa division automobile depuis 2002.
Pour la seule marque Volkswagen, les ventes ont reculé de 4,8% en 2015, à 5,82 millions d'unités.
D'autres obstacles attendus
Les ventes du groupe en Chine ont baissé de 3,4%, avec 3,55 millions de modèles livrés. Les ventes en Europe ont en revanche progressé de 2,5% avec 3,95 millions de véhicules écoulés.
VW s'attend à rencontrer encore des obstacles cette année. "Nous devons gérer la situation sur un marché mondial où les tendances sont contrastées", a déclaré le président du directoire, Matthias Müller.
reuters/ptur
Un scandale aux effets dévastateurs
Le scandale a fait perdre jusqu'à plus d'un tiers à la capitalisation boursière du groupe, il l'a contraint à changer de président du directoire et risque de ternir durablement sa réputation de qualité et de fiabilité.
Volkswagen doit faire face en outre aux frais engendrés par le rappel et la modification des véhicules équipés du logiciel de trucage des tests, sans parler de la facture du volet judiciaire de l'affaire, difficile à chiffrer.
Le constructeur a appris lundi que le département américain de la Justice avait ouvert contre lui une procédure au civil au sujet de la manipulation des émissions de ses moteurs diesel. Il risque un maximum théorique de 48 milliards de dollars d'amende.
Volkswagen accusé de manque de coopération aux Etats-Unis
Les ministres de la Justice de deux Etats américains ont dénoncé vendredi le manque de coopération du constructeur automobile allemand dans les enquêtes menées sur le scandale des moteurs diesel truqués.
"Notre patience a des limites", a tonné le ministre de la Justice de l'Etat de New York Eric Schneiderman dans un communiqué.
"En dépit des communiqués publics promettant une coopération et exprimant le souhait de mettre un terme aux différentes investigations qui le visent (...), Volkswagen résiste, en réalité, à la coopération en invoquant le droit allemand", a ajouté son homologue du Connecticut, George Jepsen, dans un courriel envoyé à l'AFP.