L'indice composite shanghaïen a chuté en clôture de 5,33%. De son côté, la Bourse de Shenzhen s'est enfoncée de 6,60%. La semaine dernière un climat de panique générale avait rappelé le krach boursier de l'été 2015, et l'onde de choc avait encore une fois ébranlé les marchés mondiaux.
Le yuan se raffermissait pourtant légèrement dans le même temps, la Banque populaire de Chine ayant, pour la seconde séance consécutive, relevé le cours pivot de la monnaie chinoise. Le yuan s'était déprécié de 1,5% la semaine dernière après avoir baissé de 4,7% sur l'ensemble de l'année 2015.
Répercussions
Si ces initiatives de la banque centrale ont apaisé, pour l'instant, les craintes d'une guerre des monnaies, elles ont semé la confusion chez les investisseurs qui s'interrogent sur ses objectifs à long terme de sa politique.
La Bourse suisse a entamé la semaine sur un léger recul, le Swiss Market Index (SMI),clôturant lundi à 8213,52 points, en baisse de 0,53%. Le passage de Wall Street dans le rouge, en cours de matinée à New York, a fait baisser le SMI à son plus bas du jour sur la fin de la séance.
La Bourse de Paris a terminé en baisse (-0,49%), signant une quatrième séance de recul d'affilée. L'indice CAC 40 a perdu 21,02 points à 4.312,74 points.
Enfin Francfort a également fini en baisse, au terme d'une séance marquée par une grande volatilité. L'indice Dax a terminé en légère baisse de 0,25% à 9.825,07 points.
afp/reuters/mre
Indicateurs décevants
Des indicateurs décevants publiés samedi par le gouvernement sont venus alimenter le pessimisme ambiant.
Ainsi, si l'inflation a légèrement accéléré à 1,6% sur un an en décembre, elle reste à un niveau très bas, bien en deçà du niveau cible des autorités, signal d'une demande sans éclat.
Surtout, l'indice qui mesure l'évolution des prix à la vente à la sortie d'usine (PPI) a plongé en décembre pour le 46e mois consécutif, rappelant les déboires du secteur manufacturier chinois, contraint de sacrifier ses prix dans un contexte de baisse des exportations et de demande intérieure atone.
La croissance économique de la Chine devrait avoir ralenti en 2015 à son plus bas niveau depuis un quart de siècle, et pourrait continuer de s'enfoncer en 2016, selon les prévisions médianes des analystes.