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Le groupe Alstom supprimera 1300 postes de travail en Suisse

Alstom a annoncé la suppression de 1'300 postes
Alstom a annoncé la suppression de 1'300 postes / 12h45 / 1 min. / le 13 janvier 2016
Deux mois après avoir repris le pôle énergie du groupe français Alstom, General Electric (GE) le restructure et entend biffer jusqu'à 1300 emplois sur 5500 en Suisse.

La restructuration prévue par General Electric concerne les sites argoviens de Baden, Birr, Dättwil, Turgi et Oberentfelden. Aucune fermeture de site n'est toutefois prévue.

GE précise avoir entamé la procédure de consultation avec les représentants du personnel. La restructuration vise à adapter ces unités aux conditions du marché de la production d'énergie en Europe, en particulier dans le domaine des turbines à gaz et à vapeur.

Au final, les sites helvétiques paient un lourd tribut, la restructuration concernant au maximum 6500 emplois sur un total de 35'000 en Europe. Les autres suppressions d'emplois concernent l'Allemagne (1700) et la France (765).

Syndicats consternés

Consterné par la mesure, Syna la juge dispensable. A l'image d'Unia, le syndicat reproche au conglomérat américain une opération destinée à maximiser ses profits et rémunérer ses actionnaires, ces derniers recueillant les fruits des synergies. Une stratégie plus facile à appliquer en Suisse, compte tenu d'une législation sur le travail libérale, poursuivent Syna, Unia et Employés Suisse.

Syna note enfin que l'Etat français, par exemple, n'a pas manqué d'exiger des garanties pour les sites présents sur son territoire.

ats/mo

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Johann Schneider-Ammann affiche "une certaine compréhension"

Le chef du Département de l'économie a été prévenu mardi du plan de restructuration. Compte tenu des conditions du marché global, le libéral-radical a déclaré mercredi à la presse avoir "une certaine compréhension" pour la décision.

"La situation est dramatique pour les employés concernés, mais on ne peut rien faire d'autre que montrer les avantages de la Suisse", a-t-il déclaré.

Interrogé sur un insuffisant "lobbying" de la Suisse auprès de General Electric, le conseiller fédéral a botté en touche. Il attend que le groupe tienne parole et maintienne comme annoncé des activités dans le pays. Les entreprises suisses ont très bien réagi à la crise du franc fort, mais il faut poursuivre les efforts contre une désindustrialisation rampante, estime Johann Schneider-Ammann.