L'entreprise yverdonnoise, qui emploie aujourd'hui 150 personnes, est devenue spécialiste du stockage d'énergie. Elle va livrer à une société canadienne l'un des plus grands systèmes de ce type au monde. Ses actionnaires devraient donner par ailleurs jeudi leur feu vert à une nouvelle augmentation de capital.
Pas loin de la faillite il y a quelques années, Leclanché a multiplié les commandes d'envergure ces derniers mois. Et même si la société perd encore de l'argent, elle a décidé de renforcer les bases d'une stratégie pour enfin afficher ses ambitions.
Trois piliers pour un succès en devenir
Son responsable du développement Jacques Boppe met en avant trois piliers qui doivent permettre d'assurer l'avenir: une seconde technologie de batteries, une chaîne de production désormais en pleine capacité et des équipes commerciales renforcées.
Et malgré les chiffres rouges, Leclanché réussit à convaincre actionnaires et investisseurs. "Nous avons accueilli également de nouveaux actionnaires, qui comprennent l'industrie, qui ont une vision à long terme", précise Jacques Boppe.
La société vaudoise ne cherche pas à inventer de nouveaux produits, "il y a assez de laboratoires dans le monde pour ça", explique-t-il. Elle s'est fixé pour but de les industrialiser pour les amener sur le marché.
Une société cotée en bourse
Jacques Boppe défend également le modèle d'entreprise. "C'est aussi bien en Europe d'être une entreprise cotée en bourse, cela nous permet d'être transparents", dit-il, avant de préciser: "Je ne pense pas qu'il y ait assez de fonds d'investissement en Europe - et en Suisse en particulier - qui permettraient à Leclanché d'être une entreprise 100% privée et d'avoir des investissements massifs."
Olivier Schorderet/oang
Commande géante au Canada
Leclanché a décroché une commande de l'entreprise Hecate Canada Storage, société canadienne spécialisée dans le développement de projets et intégrateurs de systèmes électriques, à laquelle elle livrera l'un des plus grands systèmes de stockage d'énergie au monde.
Le projet, regroupé sur plusieurs sites près de Toronto, inclut six accords de services auxiliaires avec l'opérateur de réseau électrique indépendant de la province de l'Ontario (IESO).
Les détails financiers de la commande ne sont pas révélés dans le communiqué de de l'entreprise yverdonnoise publié lundi.