Vers une suprématie financière totale du football anglais

Avec des revenus de près de 630 millions de francs, Real Madrid est resté l'an dernier le club de football le plus riche du monde. Il domine depuis onze ans le traditionnel classement établi par le cabinet Deloitte. Un autre club espagnol,  Barcelone, est passé lui de la quatrième à la deuxième place devant Manchester United, qui recule d'un rang. Suivent dans l'ordre Bayern Munich, Paris Saint-Germain et Manchester City.

Mais si les clubs espagnols dominent aujourd'hui, c'est bien la force de frappe financière du football anglais qui risque de marquer les esprits demain: neuf clubs de Premier League figurent déjà aujourd'hui dans le top 20 mondial, et 17 dans les trente premiers.

Manchester United à la tête de l'armada anglaise

Et les auteurs de l'étude estiment que tout le championnat anglais figurera dans le classement d'ici deux ans. A la tête de cette invincible armada: Manchester United, amené à détrôner Real Madrid grâce à d'imposants contrats publicitaires mais aussi aux retombées du nouvel accord sur les droits TV qui verra l'ensemble des clubs anglais se partager - chaque année et jusqu'en 2019 - deux milliards et demi de francs.

L'énorme manne des droits TV

Aujourd'hui déjà, ces clubs gagnent plus grâce à la retransmission de leurs matchs qu'en additionnant parrainage, vente de billets et de produits dérivés. Mais un autre élément fera la différence: le développement de stades modernes, spacieux. Et sur ce terrain, l'Angleterre a une bonne longueur d'avance. Si les plus grosses cylindrées espagnoles et allemandes devraient pouvoir rivaliser avec les clubs anglais, ce sera beaucoup plus difficile pour les clubs italiens et surtout français (PSG excepté), qui risquent de se retrouver hors-jeu.

Olivier Schorderet/oang