De nombreux cadres et salariés travaillant dans le département du développement des moteurs du groupe Volkswagen connaissaient l'existence de "dispositifs de trucage", ou étaient directement impliqués dans leur conception, selon un article paru vendredi dans la Süddeutsche Zeitung, qui a travaillé sur ce dossier avec les chaînes publiques NDR et WDR.
La culture du secret prévalait au sein de ce département, où l'installation du logiciel de trucage des tests était ouvertement débattue dès 2006, précise le quotidien.
Averti, un cadre extérieur au département n'aurait pas réagi
Il ajoute qu'un lanceur d'alerte, lui-même impliqué dans le trucage des tests d'émissions et qui a fourni des éléments de preuve aux enquêteurs, a averti un cadre dirigeant extérieur au département concerné mais que ce dernier n'a pas réagi.
Un porte-parole de Volkswagen s'est refusé à tout commentaire sur ce qu'il a qualifié de "spéculations", précisant que l'enquête interne se poursuivait.
reuters/ptur
Selon Volkswagen, seul un petit nombre d'initiés savaient
Depuis le début du scandale des émissions en septembre, Volkswagen a expliqué qu'à sa connaissance, seul un petit cercle de personnes connaissaient l'existence du logiciel de trucage.
Le groupe allemand dit ne pas avoir établi l'implication de hauts dirigeants ou de membres de son conseil de surveillance dans l'affaire, qui a conduit au remplacement de son président du directoire et devrait lui coûter des milliards d'euros en rappels, modifications techniques et procédures judiciaires.
Une enquête interne en cours
Dans son article, la Süddeutsche Zeitung cite des résultats d'une enquête interne, en cours, lancée par le constructeur. Le groupe doit en présenter les premières conclusions lors de son assemblée générale annuelle en avril.