Ces entreprises "made in Switzerland" offrent des technologies dont Hollywood - et généralement l'industrie du divertissement, dont les jeux en ligne - ne peuvent plus se passer. Preuve en est la récente installation de la société genevoise Apelab, à Los Angeles. Mais il y en a d'autres, comme Control Movie, Etter Studio ou encore Faceshift.
Ces startups proposent des technologies telles que la capture de mouvement - le "Mo-cap" selon le jargon hollywoodien - qui permet de saisir les mouvements d'un être vivant, pour les transcrire sur un avatar, technique très utilisée dans les films d'animation. Autre exemple celui de Faceshift, dont la technologie a été employée dans la réalisation du dernier Star Wars. Ou alors cette technologie qui permet au spectateur d'interagir avec le film qu'il visionne, ce que fait la startup Control Movie.
Marché cinématographique suisse trop petit
Une hypothèse possible pour expliquer que ces startups bien éloignées d'Hollywood se développent en Suisse, c'est la forte présence d'écoles supérieures innovantes. Des établissement comme la haute école d'art et de design de Genève ou l'Ecole cantonale d'art de Lausanne, couplée aux formations techniques de pointe.
Mais ces startups rêvent pourtant d'ailleurs. Le cinéma suisse n'est pas terriblement innovant en termes de technologies employées. Et surtout, le marché est bien trop petit en Suisse. Raison pour laquelle ces entreprises cherchent très vite non seulement des financements, mais aussi des débouchés internationaux: Hollywood et la Silicon Valley font partie des destinations de choix.
Katja Schaer/lgr