La tendance ressort des chiffres globaux publiés il y a quelques jours. Le nombre de colis chinois a ainsi doublé en l'espace d'une année. Pour l'essentiel, il s'agit de petits paquets - des gadgets électroniques surtout - que les Suisses se procurent à bon marché sur des sites de e-commerce comme Alibaba.
Pour La Poste, ces envois sont a priori une bonne nouvelle. "On peut exploiter notre infrastructure et occuper nos postiers. Et ça, c'est une bonne chose", relève son porte-parole Bernhard Burki.
Rémunérations insuffisantes
Mais ces paquets ne sont pas qu'une aubaine. "On ne fait pas que se réjouir, parce qu'il existe des contrats internationaux qui sont négociés entre les postes nationales. Ces contrats fixent les rémunérations et l'argent que nous touchons de la Chine par paquet individuel ne couvre pas les frais du côté suisse", poursuit Bernhard Burki.
Ce qui signifie concrètement, que les 2 à 3 francs que la Chine reverse à la Suisse pour chaque envoi sont tout simplement insuffisants. La raison tient à une distribution de statuts: la Suisse est rangée dans la catégorie des pays industrialisés. La Chine, elle, est placée dans celle des pays émergents, qui profitent d'un tarif préférentiel sur ces rémunérations interpostales.
Berne veut renégocier
Et c'est bien ce statut de Pékin que Berne compte renégocier lors de la prochaine réunion des postes internationales prévue à l'automne. Objectif: obtenir une hausse de la rémunération touchée pour ces millions de petits paquets chinois.
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Katja Schaer/oang