Au quatrième trimestre 2015, 229'000 personnes étaient au chômage en Suisse, selon la définition du BIT (+32'000), soit un taux de 4,7% de la population active, contre 4,1% un an plus tôt, écrit l'Office fédéral de la statistique.
La Suisse est un des seuls pays européens à subir une dégradation. De la 2e position, derrière la Norvège et ex-aequo avec l'Islande, la Suisse a reculé au 5e rang, derrière l'Islande (3,1), la Norvège, l'Allemagne et la République tchèque (tous à 4,5).
Suisse à contre-courant
Presque tous nos voisins ont connu une embellie. L'Allemagne (4,8 à 4,5), la France (10,8 à 10,5), l'Italie (13,3 à 11,8) ont vu leur taux de chômage baisser, alors que l'Autriche est passée de 5,6 à 5,7%. Seule la Norvège a aussi connu une hausse (3,6 à 4,5).
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Mais la Suisse reste dans une situation enviable. Pour l'ensemble de l'UE, le taux de chômage s'affiche à 9,1%. Il monte à 10,6% pour la seule zone euro (19 pays), plombée notamment par des pays comme la Grèce (24,4%) ou l'Espagne (20,9%).
cab avec ats
Calculs du BIT différents de ceux de la Confédération
Les taux annoncés par le BIT ne sont pas directement comparables à ceux du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).
Ne prenant en compte que les chômeurs inscrits auprès des offices de placement, celui-ci a calculé pour décembre 2015 un taux de chômage de 3,7% en moyenne nationale (3,4% en décembre 2014).
La définition des chômeurs au sens du BIT est plus large. Elle prend en compte les personnes âgées de 15 à 74 ans qui n'exerçaient pas d'emploi durant la semaine de référence, mais qui en ont cherché activement un au cours des quatre semaines précédentes.
Autochtones mieux lotis
A noter que selon le BIT, le taux de chômage des Suissesses et Suisses au 4e trimestre s'inscrit à 3,2% (+0,4 point sur un an), alors que celui des personnes de nationalité étrangère atteint 8,8% (+1,1 point).
Parmi ces dernières, il ressort à 6,3% (+0,9 point) pour les ressortissants de pays de l'Union européenne et de l'AELE et à 15,1% (+1,9 point) pour ceux venus d'Etats tiers.