Pour le moment, rien n'indique que cette coentreprise nuirait au développement des autres médias, ni qu'elle aurait un impact négatif sur l'exécution des programmes de la SSR, ont annoncé lundi l'OFCOM et le Département de la communication (DETEC).
Toutefois, l'autorité de surveillance exige de la SSR qu'elle fournisse tous les six mois un rapport indiquant le portefeuille commercialisé par les trois groupes, les taux de commission pour les partenaires commerciaux et les coactionnaires ainsi que l'évolution des recettes publicitaires et de parrainage de la SSR.
Par ailleurs, la SSR ne peut pas encore diffuser de la publicité ciblée (différenciée en fonction du public), contrairement aux télévisions privées, faute de base légale. Cela reviendrait à créer de nouveau programmes soumis à concession, explique l'OFCOM. Avec le DETEC, il va donc plancher sur des mesures pour introduire la publicité ciblée.
ats/cab
Premier feu vert sous l'angle des cartels
La COMCO a déjà approuvé en décembre la création de la "joint venture" entre les trois groupes sous l'angle du droit des cartels.
Le gendarme de la concurrence de la Confédération note que d'autres concurrents importants subsistent en matière de publicité en ligne, TV, radio et dans la presse écrite.
La COMCO relève encore qu'elle pourra toujours intervenir par la suite si l'entreprise commune atteint une position dominante sur le marché et en abuse.
Une parade à Google et Facebook
Swisscom, la SSR et Ringier ont annoncé à la mi-août leur alliance dans le domaine publicitaire.
Leur idée est de proposer une "alternative suisse puissante" aux géants américains du secteur Google ou Facebook, lesquels concentrent environ 50% des parts du marché du secteur de la publicité numérique en Suisse.
L'entreprise commune, qui comptait entamer ses activités au premier trimestre 2016, comptera environ 290 employés. Elle aura comme directeur général Martin Schneider, actuel patron de publisuisse.