Le marché immobilier suisse changerait ainsi de visage, a relevé la grande banque en présentant mardi à Lausanne et à Zurich son étude 2016 du secteur immobilier.
Depuis dix ans et jusqu'à peu, la période a été marquée par des prix et des loyers en hausse constante, une demande en plein boom et peu de surfaces inoccupées dans un contexte de taux d'intérêt bas.
Taux d'intérêts bas
Ces dernières années, cependant, les signes annonciateurs d'un retournement se sont multipliés. "Les investisseurs immobiliers ne pourront plus attendre simplement que les rendements leur tombent du ciel", constate Credit Suisse. "Réaliser des rendements nécessitera désormais davantage d'efforts."
Pour le numéro deux bancaire helvétique, les taux d'intérêts bas portent en eux le germe du ralentissement et sonnent la fin des évaluations immobilières à la hausse. Ainsi, la sur-offre commence à déployer ses effets, avec plus de 4000 nouveaux logements locatifs vides chaque année depuis 2014.
ats/kkub
Du positif pour les locataires
L'évolution du marché revêt un aspect positif pour les locataires. La hausse des prix des loyers en Suisse devrait "quasiment" s'arrêter cette année, selon Credit Suisse.
Cet arrêt est causé du côté de la demande par le recul de l'immigration de travail, après la baisse de 10% du nombre d'arrivants chez les étrangers en 2015.