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L'ex-président de la BNS Philipp Hildebrand en campagne contre le Brexit

L'ancien directeur de la BNS Philipp Hildebrand est désormais lavé de tout soupçon. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
L'ancien directeur de la BNS Philipp Hildebrand dévoile un tableau sombre sur le Brexit. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le fonds BlackRock, à travers la voix de son vice-président Philipp Hildebrand, met en garde sur les effets dévastateurs que pourrait avoir une sortie du Royaume-Uni de l'UE, soumise à un référendum le 23 juin.

"Le référendum à venir représente un moment critique aussi bien pour la zone euro que pour le Royaume-Uni et intervient à un moment où les perspectives mondiales sont assombries par une incertitude inhabituelle", a prévenu Philipp Hildebrand, vice-président du fonds BlackRock, première société mondiale d'investissement.

"Le Brexit présente beaucoup de risques avec peu de récompense évidente", affirme Philipp Hildebrand dans un rapport envoyé mardi à ses clients et relayé par Bloomberg. Selon l'ancien patron de la BNS, le Royaume-Uni serait confronté à un plus haut taux de chômage et une haute inflation s'il quittait le groupe des 28.

Stimuler les séparatistes européens

Si BlackRock n'est ni le seul, ni le premier à mettre en garde les marchés contre ce risque, le groupe gère 4400 milliards de dollars d'actifs et peut mettre tout son poids dans la balance.

Un tableau sombre, duquel l'Union européenne ne sortirait pas indemne non plus, estime Philipp Hildebrand: "Bruxelles perdrait un contributeur majeur à son budget, une voix qui porte en faveur de la liberté des marchés". Sans oublier l'effet incitatif qui pourrait stimuler les séparatistes et encourager les partis populistes sur le continent, conclut-il.

fme

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