Les responsables du salon mondial de l'horlogerie et de la joaillerie ont reconnu les difficultés auxquelles fait face la branche et leurs conséquences sur la manifestation, mais ont refusé de se montrer alarmistes. Presque tous les exposants de 2015 sont à nouveau présents, a déclaré mercredi Sylvie Ritter, directrice de Baselworld.
Néanmoins, certains exposants sont inquiets, en particulier les petites et moyennes entreprises qui sont moins armées pour faire face à la baisse de la demande à moyen terme, a-t-elle reconnu.
Ralentissement
Les affaires du secteur horloger ont ralenti en 2015. Les exportations horlogères suisses ont ainsi reculé de 3,3% sur un an, à 21,5 milliards de francs. Une première décrue après 6 ans de croissance.
La situation économique mondiale n'a pas aidé. La croissance chinoise est en berne, le marché russe est à la traîne en raison des sanctions internationales et s'y ajoute la force du franc, note François Thiébaud, président du comité des exposants suisses.
ats/espa
Effet des attentats de Paris
Les attentats de Paris ont eu des effets sur le tourisme, qui est l'un des vecteurs des ventes de montres, selon François Thiébaud, président du comité des exposants suisses. En décembre, de nombreux points de vente n'ont pas réalisé les recettes qu'elles attendaient.
Une exposition née en 1917
L'exposition de taille modeste, née en 1917 dans le cadre de la Muba, la foire aux échantillons, est ensuite devenue un salon européen avant de s'affirmer comme un événement mondial de l'horlogerie et de la joaillerie.
Aujourd'hui, ce sont 1500 exposants, dont 304 marques suisses, qui se partagent 145'000 mètres carrés.
Le Salon de l'horlogerie et de la joaillerie de Bâle se déroulera sur huit jours, jusqu'au 24 mars.