Après un long conseil d'administration tenu à Bombay, le sidérurgiste indien précise que les performances financières de sa filiale britannique se sont fortement détériorées ces derniers mois.
Citant des coûts de production élevés, une faiblesse du marché intérieur et une hausse des importations en Europe en provenance de Chine, Tata Steel estime ne pas être mesure d'améliorer le positionnement de sa filiale britannique, qui emploie quelque 15'000 personnes et opère notamment l'aciérie de Port Talbot au Pays de Galles, la plus importante du Royaume-Uni.
"Toutes les options explorées"
De ce fait, Tata dit que sa division européenne va "explorer toutes les options en vue d'une restructuration, y compris celle d'une cession de tout ou partie de Tata Steel UK".
En janvier, Tata Steel a déjà annoncé 1050 suppressions d'emplois dans le pays, en plus des 1170 décidées l'an dernier face à la chute des prix de l'acier.
agences/fb/tmun
Chute des cours de l'acier
La plupart des sidérurgistes, y compris le numéro un mondial ArcelorMittal, sont mis à rude épreuve par la chute des cours de l'acier, qui s'explique essentiellement par une situation de surcapacités de production en Chine, premier consommateur de cet alliage.
Tata Steel est le deuxième producteur d'acier en Europe avec une présence dans plusieurs pays. Le groupe indien a ramené sa capacité de production dans la région à un peu plus de 18 millions de tonnes par an. Sur ce total, les capacités de seulement 14 millions sont opérationnelles. Deux de ses trois principaux sites européens, Port Talbot et Scunthorpe, sont en Grande-Bretagne et le troisième aux Pays-Bas.