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Athènes et ses créanciers reprennent leurs négociations

Le gouvernement a dénoncé "la stratégie d'obstruction des négociations en vue de créer des conditions d'asphyxie financière du pays".
Le gouvernement a dénoncé "la stratégie d'obstruction des négociations en vue de créer des conditions d'asphyxie financière du pays".
Les discussions entre la Grèce et ses créanciers ont repris lundi après-midi à Athènes, dans un climat tendu après la publication par Wikileaks d'un document évoquant un éventuel défaut grec.

Une première rencontre a eu lieu dans un hôtel d'Athènes entre le quartet (UE, FMI, BCE, MES) et le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos pour faire le point sur de nouvelles mesures qu'Athènes devrait adopter, a-t-on appris auprès du ministère.

Ce programme est basé sur l'accord conclu l'été dernier sur un nouveau prêt de 86 milliards d'euros accordé sur trois ans en échange de la poursuite des mesures d'austérité.

Des économies de 5,4 milliards réclamées

Le projet de loi sur la réforme des retraites ainsi qu'une nouvelle réforme de la fiscalité seront au coeur des négociations que le gouvernement grec veut "terminer dans l'immédiat sans que les créanciers réclament des mesures irréalistes supplémentaires", a indiqué une source gouvernementale.

Selon la presse, le quartet réclame pour boucler un compromis, des mesures permettant d'économiser jusqu'à 5,4 milliards d'euros supplémentaires, ce qui provoque la colère des syndicats qui ont appelé à trois grèves générales depuis novembre.

>> Lire aussi : Un accord sur la dette grecque reste éloigné

afp/fme

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Climat tendu après des révélations de Wikileaks

Le climat s'est alourdi entre Athènes et le FMI après la publication samedi d'un document par Wikileaks, présenté comme la transcription d'une conférence téléphonique tenue le 19 mars entre Poul Thomsen, chef du département Europe du FMI, et sa collègue Delia Velculescu, membre du quartet.

Ils s'y plaignent de la lenteur des négociations avec Athènes, des réticences européennes à envisager une réduction de la dette grecque et d'une complaisance supposée de la Commission européenne envers Athènes.

Il en ressort que le FMI n'exclut pas un défaut du pays si les négociations traînaient jusqu'en juillet, car les Européens ne seraient pas en mesure de prendre des décisions sur la Grèce avant l'issue du référendum britannique du 23 juin sur le Brexit.