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Les salaires des grands patrons en Suisse n'ont pas baissé en 2015

Suisse: les salaires des patrons d'entreprises ont très peu évolué
Les salaires des patrons n'ont pas diminué l'an passé / 19h30 / 2 min. / le 5 avril 2016
Le salaire moyen des patrons de 30 entreprises cotées au Swiss Leader Index (SLI) s'est établi en 2015 à 5,83 millions de francs, contre 5,75 millions en 2014, selon une étude du cabinet Willis Towers Watson.

Comme en 2014, les patrons d'UBS, de Roche et de Novartis arrivent en tête des rémunérations pour 2015, avec respectivement 14, 11,4 et 11,3 millions de francs. Bien loin derrière, Urs Schaeppi, directeur général de Swisscom, ferme la marche avec 1,6 million.

Le patron de Richemont, qui occupait la première place en 2014 avec un salaire de 14,3 millions, est absent du classement, le groupe de luxe genevois n'ayant pas encore publié son rapport annuel.

Rémunérations en grande partie liées aux résultats des entreprises

En tête, UBS a vu son résultat opérationnel avant intérêts et impôts (EBIT) progresser de 123%. A l'inverse, Dufry, groupe bâlois de commerce dans les aéroports, a enregistré un EBIT en chute de 50%.

"Globalement, les résultats des entreprises sont en ligne avec les rémunérations", note le rapport, mais il y a des exceptions. Dufry offre la 6e plus haute rémunération à son patron pour seulement le 21e EBIT. La rémunération du patron de Swisscom figure au 21e rang, alors que l'EBIT de l'opérateur est en 9e position.

ats/ptur

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Moins que les Américains et Européens

Les patrons des firmes cotées au SLI gagnent moins que leurs homologues européens et américains, dont les rémunérations directes moyennes ont reculé de 4% par rapport à 2014, à 7,3 millions de francs. Mais les poids lourds suisses représentés dans cet indice ont accordé à leurs dirigeants un revenu de 9,9 millions (9,5 millions en 2014).

Par ailleurs, en comparaison avec leurs homologues européens, les dirigeants du SLI touchent une part plus élevée de leur rémunération sous une forme variable à long terme, versée au terme d'une période d'au moins 3 à 4 ans en fonction de la performance de l'entreprise.

Une pression accrue sur les rémunérations abusives

Une pression accrue sur la forme et le montant de la part variable des revenus est observable en Europe, du fait des développements du cadre légal et des exigences des investisseurs, relève l'étude de Willis Towers Watson.

En Suisse, avec l'entrée en vigueur en 2014 de l’ordonnance contre les rémunérations abusives dans les sociétés anonymes cotées en Bourse, les actionnaires se prononcent chaque année, depuis 2015 au plus tard, sur les rémunérations des dirigeants sous la forme d’un fixe prospectif et d’une rémunération variable rétrospective.