![Le chimiquier Lavaux, amarré dans le port de Rostock en 1985. [Bundesarchiv - Sindermann Jürgen]](https://img.rts.ch/articles/2016/image/sgqmh4-26033201.image?w=1280&h=720 "Le chimiquier Lavaux, amarré dans le port de Rostock en 1985. [Bundesarchiv - Sindermann Jürgen]")
Méconnue, la flotte de commerce helvétique en haute mer a 75 ans
Créée pendant la Deuxième Guerre mondiale, la marine marchande suisse se compose aujourd'hui de 47 navires, qui peuvent transporter un million de tonnes de marchandises.
Au début de la Deuxième Guerre mondiale en 1939, l'Allemagne ferme le Rhin à la navigation marchande, principale voie d'approvisionnement pour la Suisse.
Pour assurer ses besoins en nourriture et matières premières, le gouvernement helvétique signe à Londres un contrat d'affrètement avec la société d'armement grecque Rethymnis & Kulukundis. Mais en automne 1940, l'Italie envahit la Grèce et ferme ses ports aux embarcations.
Au secours de la Croix-Rouge
Cette situation pousse Berne à légiférer. En janvier 1941, le gouvernement charge le professeur bâlois Robert Haab de mettre sur pied un projet de loi maritime. Le 9 avril 1941, l'arrêté du Conseil fédéral sur la navigation maritime sous pavillon helvétique est approuvé et mis en vigueur. Il signe la création d'une flotte nationale. Le pavillon suisse est né.
Le gouvernement décide de devenir, lui-même, armateur via l'Office de guerre pour les transports (OGT). Il achète alors quatre navires. Ces embarcations servent aussi à acheminer du matériel de la Croix-Rouge.
ats/vkiss
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Trois navires coulés
Durant la Deuxième Guerre mondiale, 14 cargos sont enregistrés sous pavillon suisse. Trois embarcations ne verront cependant pas la fin de la guerre.
Le "Maloja" est coulé le 7 septembre 1943, au large de la Corse, par des avions, probablement des alliés. L'"Albula" et le "Generoso" sombreront en 1944 dans le port de Marseille, sabordés par les Allemands avant leur retraite.
Encore 47 navires basés à Bâle
La mission première de la flotte nationale commerciale, soit l'approvisionnement du pays en cas de conflit, est encore valable aujourd'hui même si les bateaux sont en mains privées.
La flotte marchande suisse se compose désormais de 47 navires, qui peuvent transporter un million de tonnes de marchandises. Six sociétés basées à Renens (VD), Nyon (VD), Genève et Zurich les exploitent.
L'Office suisse de la navigation maritime (OSNM) du Département des affaires étrangères (DFAE) supervise cette flotte. Son siège est à Bâle. Officiellement, le port d'attache de ces navires commerciaux se trouve dans la cité rhénane mais ils sont en réalité bien trop grands pour pouvoir gagner cet endroit.