Affiches publicitaires, spots de télévision, ou même réalité augmentée, la Banque nationale suisse (BNS) a multiplié les canaux de communication pour faire connaître sa nouvelle coupure de cinquante francs. Et cela agace les Suisses, notamment outre-Sarine.
"Le plus jeune Suisse original" vante l'émetteur de billets qui se défend d'avoir lancé une campagne de communication pour redorer son blason terni par l'abandon du taux plancher en janvier 2015.
Cette démarche fait partie de notre campagne de sécurité
"Cette démarche fait partie de notre campagne de sécurité pour la nouvelle série. Il ne s'agit pas de faire une campagne pour la BNS, mais pour le public. Connaître l'image du billet lui permettra de mieux se protéger contre de fausses coupures", a indiqué vendredi un des porte-parole de la BNS, Werner Abegg, à la RTS.
Peu d'engouement
Directeur de l'agence de communication Trio, à Lausanne, Michael Kamm nuance toutefois. "La mission de l'information peut être plausible, mais je pense que c’est un peu un alibi pour faire une campagne pour la BNS, dont l’image a été passablement écornée avec le relèvement du taux, peut-être que là, ils essaient de se racheter", tente-t-il d'expliquer.
Toujours est-il que le nouveau venu, toujours vert mais plus petit en taille, suscite un intérêt modéré de la population deux jours après son lancement.
Noémie Guignard/Juliette Galeazzi