Avec son frein à l'endettement, la Suisse pourrait servir de modèle à d'autres pays, a indiqué le chef du Département fédéral des finances (DFF), qui a participé à des discussions portant sur la gestion du budget et l'amélioration de la politique structurale.
"Nous sommes d'avis qu'une politique budgétaire nationale claire est la base pour la croissance économique", a poursuivi le conseiller fédéral. Mais de nombreux risques globaux, tels que le prix des matières premières, le terrorisme et les problèmes migratoires affectent l'économie mondiale.
Les attentes envers un développement économique sont atténuées, mais l'élan devrait reprendre à long terme, a souligné Ueli Maurer, dont c'était la première participation à l'assemblée du FMI et de la Banque mondiale.
"Prêt à agir"
Les "Panama Papers" se sont également invités à l'ordre du jour à Washington. Le chef du DFF s'est dit attentif aux récentes révélations et prêt à agir le cas échéant. Les autorités pénales devraient agir si des délits apparaissent, a ajouté le Zurichois.
Enfin, Ueli Maurer s'est également prononcé sur les relations entre les banques suisses et les autorités judiciaires américaines. La situation était tendue ces dernières années, a indiqué le ministre des Finances. Or, il règne aujourd'hui un bien meilleur climat. "Nous avons à nouveau retrouvé une culture de dialogue, ce qui est bien", a conclu le conseiller fédéral.
ats/gax
Le franc toujours surévalué
Outre le conseiller fédéral en charge des Finances Ueli Maurer, le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan était présent à Washington. Lors de cette réunion les participants sont tombés d'accord sur le fait que le franc suisse est encore surévalué, ce qui place le pays dans une situation délicate, a rapporté Thomas Jordan.
La politique de la Banque nationale, introduire des intérêts négatifs et intervenir en cas d'urgence avec une correction du taux de change, est justifiée et reconnue internationalement, a-t-il ajouté.