L'aversion au risque plus prononcée chez les clients s'est traduite par des volumes de transactions anormalement faibles pour un premier trimestre. Et en particulier pour UBS, comparé à la même période en 2015, "exceptionnelle". L'abandon du taux plancher avait alors dopé l'activité client, a expliqué mardi le patron d'UBS, Sergio Ermotti.
Afflux d'argent
Le groupe enregistre un bénéfice d'exploitation avant impôts de 978 millions de francs, en chute de 64% par rapport aux 2,7 milliards voici un an, malgré des contributions positives de toutes les divisions et régions. Le bénéfice avant impôts corrigé des effets uniques s'élève lui à 1,37 milliard.
Bonne surprise en revanche sur le front de l'afflux net d’argent frais. Il atteint 29 milliards de francs, un record depuis la période correspondante en 2008. La division Wealth Management a engrangé 15,5 milliards, contre des sorties nettes de 3,4 milliards au dernier trimestre 2015, grâce aux gros afflux dans la région Asie-Pacifique et le segment des ultra-riches.
ats/pym
Economies en cours
Les rumeurs de nouvelles restructurations ne se sont pas vérifiées, même si la banque poursuit ses mesures d'économies.
Au premier trimestre 2016, les coûts de restructuration se sont montés à 265 millions de francs.
Dans le même temps, les effectifs (équivalents plein-temps) globaux d'UBS se sont étoffés de presque 450 postes, à 60'547. En Suisse, ils sont passés de 21'238 à 21'195 collaborateurs.
A fin mars, les réductions de coûts atteignaient 1,2 milliard par rapport au niveau de fin 2013. UBS vise 1,4 milliard d'économies nettes à fin juin et s'estime en bonne voie pour atteindre son objectif de 2,1 milliards d’ici fin 2017.
Gestion de fortune réorganisée
L'unité de gestion de fortune (Wealth Management) subira une réorganisation, effective au 1er juillet, selon un mémo interne de la banque dont l'ats a obtenu copie.
Le résultat opérationnel de l'unité a fondu de 41% sur douze mois à 557 millions.
"La réduction de la complexité résultera dans certains cas dans une compression de personnel", peut-on lire dans le document. Avec pour objectif avoué d'économiser des "centaines de millions".