"Les attaques étaient de l'espionnage industriel", explique le ministre de la défense Guy Parmelin dans un entretien publié mercredi par le Tages-Anzeiger et le Bund. Selon les deux quotidiens alémaniques, la Russie serait derrière ces manoeuvres.
Les dommages causés par les "hackers" ne sont pas encore connus.
Attaques en janvier
La cyberattaque contre le Département de la défense a eu lieu en janvier lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos, ajoute Guy Parmelin. "Nous avons réussi à être opérationnels" malgré le piratage, relève-t-il.
L'UDC vaudois ne s'exprime en revanche pas sur l'attaque de Ruag, une entreprise qui est entièrement en mains de la Confédération et qui entretient des liens étroits avec l'armée.
Le Conseil fédéral a été informé de la situation. "Il a proposé plusieurs mesures, qui sont actuellement mises en oeuvre". Le procureur général de la Confédération a de son côté ouvert une enquête.
ats/cab
Critiques parlementaires
Dans un communiqué, la délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales critique le maintien du secret concernant l'attaque informatique.
Le DDPS a informé la délégation des commissions de gestion dès que la présence du maliciel dans l'entreprise Ruag a été confirmée. Le dossier a été classé secret par le DDPS.
Suite à une discussion sur les risques avec Guy Parmelin le 22 février, la délégation parlementaire a recommandé au Conseil fédéral de rapidement faire le nécessaire pour informer le public le moment venu.
A la mi-mars, elle a plaidé auprès de la délégation du Conseil fédéral pour la sécurité afin de lever le secret sur ce dossier. Sans succès.
Mi-avril, la délégation parlementaire a réitéré ses critiques concernant le maintien du secret. Selon elle, cette classification empêchait de résoudre les problèmes identifiés.