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Piratage informatique contre Ruag et le Département fédéral de la défense

Le Département fédéral de la défense et l'entreprise Ruag ont été victimes de pirates informatiques
Le Département fédéral de la défense et l'entreprise Ruag ont été victimes de pirates informatiques / 19h30 / 2 min. / le 4 mai 2016
Des pirates informatiques ont tenté en janvier d'espionner le groupe de défense et d'aéronautique Ruag et le Département fédéral de la défense, indique le conseiller fédéral Guy Parmelin.

"Les attaques étaient de l'espionnage industriel", explique le ministre de la défense Guy Parmelin dans un entretien publié mercredi par le Tages-Anzeiger et le Bund. Selon les deux quotidiens alémaniques, la Russie serait derrière ces manoeuvres.

Les dommages causés par les "hackers" ne sont pas encore connus.

Attaques en janvier

La cyberattaque contre le Département de la défense a eu lieu en janvier lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos, ajoute Guy Parmelin. "Nous avons réussi à être opérationnels" malgré le piratage, relève-t-il.

L'UDC vaudois ne s'exprime en revanche pas sur l'attaque de Ruag, une entreprise qui est entièrement en mains de la Confédération et qui entretient des liens étroits avec l'armée.

Le Conseil fédéral a été informé de la situation. "Il a proposé plusieurs mesures, qui sont actuellement mises en oeuvre". Le procureur général de la Confédération a de son côté ouvert une enquête.

>> L'analyse de Paul Such, expert en sécurité informatique :

Piratage informatique: entretien avec Paul Such, expert en sécurité informatique
Piratage informatique: entretien avec Paul Such, expert en sécurité informatique / 19h30 / 1 min. / le 4 mai 2016

ats/cab

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Critiques parlementaires

Dans un communiqué, la délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales critique le maintien du secret concernant l'attaque informatique.

Le DDPS a informé la délégation des commissions de gestion dès que la présence du maliciel dans l'entreprise Ruag a été confirmée. Le dossier a été classé secret par le DDPS.

Suite à une discussion sur les risques avec Guy Parmelin le 22 février, la délégation parlementaire a recommandé au Conseil fédéral de rapidement faire le nécessaire pour informer le public le moment venu.

A la mi-mars, elle a plaidé auprès de la délégation du Conseil fédéral pour la sécurité afin de lever le secret sur ce dossier. Sans succès.

Mi-avril, la délégation parlementaire a réitéré ses critiques concernant le maintien du secret. Selon elle, cette classification empêchait de résoudre les problèmes identifiés.