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Nissan va devenir le plus important actionnaire de Mitsubishi Motors

Carlos Ghosn le PDG de Nissan et Osamu Masuko président de Mitsubishi Motors, lors d'une conférence de presse conjointe à Tokyo, le 14 Décembre 2010. [AFP - JIJI Press]
Nissan veut prendre un tiers du capital de Mitsubishi Motors / Le 12h30 / 1 min. / le 12 mai 2016
Le constructeur d'automobiles japonais Nissan tend la main à son compatriote Mitsubishi Motors, empêtré dans un scandale de fraude, et va acquérir une part de 34%, selon des documents publiés jeudi.

Dans des notices transmises à l'Agence des services financiers (FSA), Mitsubishi Motors explique qu'il va émettre à l'intention de Nissan 506,6 millions d'actions ordinaires au prix de 468,52 yens l'unité, soit un montant total de 237,36 milliards de yens (2,10 milliards de francs).

Les directeurs généraux de Nissan et de MMC tiendront une conférence de presse à 07h00 GMT. L'accord scellant la prise de participation par Nissan devrait être signé d'ici au 25 mai, pour une transaction qui doit être rendue effective en octobre.

Des irrégularités pour Mitsubishi

Quelques heures plus tôt, Nissan et Mitsubishi Motors avaient annoncé par communiqué "être en pourparlers sur différents sujets dont une coopération capitalistique", faisant passer l'action de Mitsusbishi Motors à 575 yens (+16%).

Nissan Motor va ainsi devenir le plus important actionnaire de Mitsubishi Motors Corporation (MMC), devant le groupe Mitsubishi Heavy Industries, qui détient 20% des actions.

ats/reuters/fb/bri

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Empêtré dans des affaires de fraudes et de camouflages

Mitsubishi Motors se débat actuellement avec une affaire de fraude concernant des irrégularités dans la mesure de consommation de carburant. Celles-ci avaient été découvertes par Nissan, pour qui MMC fabrique des mini-véhicules.

Mitsubishi Motors avait d'abord, en avril, fait part de manipulations de données sur quatre modèles de mini-voitures. Il a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans.

Pour l'heure, le groupe n'a pu donner de chiffres que pour les mini-véhicules fabriqués depuis 2013, à savoir 625'000 au total.

La réputation de la firme était déjà ternie par des camouflages de défauts sur divers véhicules dans les années 2000.

Gérer la crise

Mercredi, les dirigeants du groupe japonais avaient assuré pouvoir gérer la crise sans avoir à recourir à l'aide des sociétés de la galaxie Mitsubishi, qui étaient venues à sa rescousse lors du précédent scandale.

"Nos finances sont relativement saines. A ce stade, je pense que nous pouvons nous en sortir seuls", avait déclaré son président du conseil d'administration, Osamu Masuko, à la presse.