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Le financier bâlois Dieter Behring sur le banc des accusés à Bellinzone

L'ancien financier bâlois Dieter Behring (ici en 2004).
L’ex-financier bâlois Dieter Behring devant le Tribunal pénal fédéral / Le 12h30 / 1 min. / le 30 mai 2016
Le financier Dieter Behring comparaît dès lundi devant le Tribunal pénal fédéral (TPF). Le procès du Bâlois, qui répond d'escroqueries par métier et de blanchiment qualifié, devrait durer jusqu'à fin juin.

Le procès de Dieter Behring intervient après une procédure qui aura duré une douzaine d'années. Selon l'acte d'accusation du Ministère public de la Confédération, l'homme a lésé près de 2000 investisseurs entre septembre 1998 et octobre 2004. La chute du financier bâlois, d'une ampleur sans précédent, a laissé un trou financier de quelque 800 millions de francs.

Dieter Behring avait assuré à ses clients que la moitié de l'argent confié allait dans des placements de père de famille et que le reste était investi dans des valeurs plus spéculatives, ce qui garantissait des rendements plus élevés.

Selon les indications données par Dieter Behring à sa clientèle, 30% des investissements à caractère spéculatif reposaient sur un outil financier qu'il avait lui-même développé. Il assurait que son système était éprouvé depuis des années et permettait d'atteindre des rendements à deux chiffres.

Bijoux, montres et hauts salaires

En réalité, le prétendu système "maison" n'était qu'un leurre. L'argent confié par de nouveaux clients aurait servi à financer les intérêts dus aux précédents investisseurs.

De plus, l'accusé aurait utilisé une partie de l'argent qui lui était confié pour ses besoins personnels. Dieter Behring aurait notamment gaspillé 5,3 millions de francs pour acheter montres et bijoux. En 2001, il se serait octroyé un salaire de 328'000 francs. En 2002, puis en 2003, il se serait versé 600'000 francs sur son compte.

Plusieurs avocats d'office ont renoncé à leur mandat ou en ont été déchargés par le Ministère public de la Confédération. Le défenseur actuel du prévenu est l'avocat zurichois Bruno Steiner. Le jugement sera rendu fin septembre.

ats/ptur

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