Le fonds public d'investissement du royaume (Public Investment Fund) va aussi obtenir un siège au conseil d'administration pour son directeur général, Yasir Al Rumayyan, qui évoque un "important investissement stratégique".
La prise de participation s'est faite sur la base d'une valeur totale pour l'entreprise de 62,5 milliards de dollars. Uber conforte ainsi sa position au sommet du classement des plus grosses start-ups non cotées du monde.
11 milliards de dollar
Cela porte également les liquidités dont l'entreprise dispose pour se développer à plus de 11 milliards de dollars.
"Nous apprécions le vote de confiance dans notre activité alors que nous continuons d'étendre notre présence dans le monde", a commenté le patron-fondateur d'Uber, Travis Kalanick.
Cet investissement s'inscrit dans le cadre de la "Vision saoudienne à l'horizon 2030", un plan ambitieux qui avait été présenté fin avril par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane et vise à diversifier une économie qui dépend à plus de 70% du pétrole.
afp/fb
Forte croissance dans les pays arabes
La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est l'une de celles où Uber enregistre actuellement la plus forte croissance.
Le nombre de chauffeurs conduisant pour son service y été quintuplé en un an pour atteindre 19.000 personnes au premier trimestre, et celui des passagers a été multiplié par 6 pour dépasser la barre des 395.000 utilisateurs actifs.
Uber est notamment présent dans 5 villes d'Arabie saoudite, où il estime qu'environ 80% des passagers qu'il transporte sont des femmes.
Ces dernières n'ont en effet pas le droit de conduire elles-mêmes dans le pays et Uber fait valoir que son service améliore leur accès à l'éducation et à l'emploi.
Pas que L'Arabie Saoudite
L'Arabie n'est pas la seule à s'intéresser aux services de réservation mobile de voitures avec chauffeur, que beaucoup considèrent comme préfigurant l'avenir de la mobilité urbaine parallèlement au développement de véhicules autonomes.
Le groupe informatique Apple vient d'investir un milliard de dollars dans Didi, le rival chinois d'Uber, tandis qu'un autre service américain, Lyft, a obtenu ces derniers mois des financements des constructeurs automobiles General Motors et Toyota.