La livre sterling pourrait perdre 11% de sa valeur en données pondérées des échanges face à un panier d'autres devises de pays développés si les électeurs britanniques votent le Brexit le 23 juin, affirme une étude de Goldman Sachs.
Ces prévisions sont moins pessimistes que les précédentes puisque, au début février, la banque d'affaires américaine avait évoqué la possibilité d'une chute de 15% à 20% du sterling.
Le franc suisse pourrait prendre 8%
Le franc suisse prendrait lui 8%. Quant à l'euro, il pourrait se déprécier de 4%, une hypothèse jugée dommageable pour l'économie de l'ensemble de l'Europe, montre encore l'étude de la banque publiée mercredi.
Les analystes de Goldman Sachs ajoutent que si les cambistes devaient vendre la livre et l'euro en réaction à un Brexit, ils se reporteraient sur des devises considérées comme moins risquées, comme le yen, qui pourrait prendre jusqu'à 14% face aux devises des autres pays du groupe des 10, le franc suisse, qui pourrait s'apprécier de 8%, ou la couronne norvégienne, qui pourrait monter de 3%.
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ats/ptur
A une semaine du référendum, partisans et opposants abattent leurs dernières cartes
Les partisans du Brexit ont le vent en poupe après une série de sondages en leur faveur, même si le dernier en date redonnait une avance d'un point au maintien (46%) au sein de l'UE. Effrayés, les partisans du statu quo ont lancé mercredi de nouvelles mises en garde contre les conséquences économiques d'une rupture.
Le Financial Times a pris position pour un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne (UE) dans un éditorial jeudi. Le quotidien britannique met également en garde contre l'acte d'"automutilation" que représenterait selon lui un Brexit.
Le chancelier de l'Echiquier George Osborne a ainsi affirmé qu'une sortie pourrait déclencher la mise en place d'un "budget d'urgence" qui entraînerait hausses d'impôts et réduction des dépenses pour compenser un trou de 30 milliards de livres (plus de 40 milliards de francs). "Il y aura un trou dans nos finances si nous quittons l'UE", a renchéri David Cameron. "Cela signifie des impôts plus lourds, des coupes budgétaires, plus d'emprunts."
L'avertissement a aussitôt suscité l'ire du camp opposé: 57 députés conservateurs pro-Brexit l'ont accusé d'avoir ourdi un budget de "punition" en cas de sortie du bloc des 28.