"Au nom du groupe (...), je demande aux actionnaires pardon d'avoir trahi leur confiance", a déclaré Matthias Müller. Il s'exprimait lors de son premier face-à-face avec les actionnaires, neuf mois après l'éclatement du scandale des moteurs truqués.
C'est l'énième acte de contrition de la part du dirigeant, qui a pris en urgence les commandes du groupe aux douze marques (Volkswagen, Audi, Seat,...) en septembre, mais le premier qui s'adresse directement aux actionnaires.
L'action de la firme s'est reprise depuis sa dégringolade en septembre dernier. Mais elle vaut toujours 23% de moins qu'avant le scandale.
Conséquences financières inconnues
Les quelque 3000 actionnaires, rassemblés depuis le début de matinée pour des débats qui s'annonçaient longs et houleux, demandent des comptes à l'entreprise concernant cette affaire qui a sérieusement éclaboussé la réputation de Volkswagen et dont les conséquences financières ne sont pas encore toutes connues.
Le groupe a admis en septembre 2015 avoir trafiqué un logiciel installé sur 11 millions de véhicules dans le monde, afin de faire apparaître ces derniers lors de contrôles moins polluants qu'ils ne sont vraiment.
Le scandale a déclenché une avalanche de poursuites judiciaires et demandes de dédommagement des autorités, des clients et des investisseurs
ats/kkub
Rappel autorisé pour 8,5 millions de voitures supplémentaires
Volkswagen a obtenu l'aval des autorités allemandes à des modifications techniques qui lui permettront de rappeler encore un million des 8,5 millions de véhicules diesel affectés en Europe par le scandale des émissions polluantes. Le géant allemand s'attend en outre à ce que le nombre de rappels autorisés continue à augmenter, a annoncé mercredi son président Matthias Müller.
"La campagne de rappel va s'accélérer"
La direction de la sécurité routière KBA a validé jusqu'à présent les modifications proposées par le constructeur automobile allemand pour plus de 3,7 millions de voitures, des marques VW, Audi, Skoda et Seat.
"Nous nous attendons maintenant à ce que la campagne de rappel s'accélère vraiment", a déclaré le patron de VW. Il a ajouté que l'impact du scandale sur la marque était "très fort" et que le groupe avait encore beaucoup de chemin à faire pour mener à bien les enquêtes et pour digérer la crise.