Entre 2009 et 2015, le nombre de nuitées a chuté de près de 30% dans les campings suisses, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Et le Valais, qui compte 61 terrains, n'a pas échappé à la tendance.
L'an passé, 2,7 millions de nuitées ont été enregistrées. Avec 1,8 million de nuitées, les vacanciers suisses restent les plus nombreux. Ils ont même progressé de 10%. Cela ne suffit toutefois pas à compenser la baisse de fréquentation européenne (-17%). Allemands, Néerlandais et Français notamment ont renoncé à planter leur tente en Suisse.
Attentes différentes
Et si le franc fort explique en partie cette moindre assiduité, l'Observatoire valaisan du tourisme constate, lui, un changement dans les attentes. "Pour rester compétitif, il a fallu innover dans de nouveaux modes de logement. Ici, on passe de l'ère baba cool à celle des bobos cool, à la recherche d'hôtellerie en plein air", relève Ralph Lugon, adjoint scientifique à la HES Valais.
Le TCS, qui possède 27 campings pour un chiffre d'affaires de 20 millions de francs en 2015, fait figure d'acteurs importants dans la branche. Pour survivre, il a choisi d'offrir toute une palette de logements. "Dans les campings suisses, il y en a pour tous les prix: de 12 francs par jour pour la simple place pour une tente à 180 francs pour un chalet de six personnes", précise Mattia Galli, responsable campings TCS.
Nouveau souffle
Au camping du Botza, à Vétroz, le propriétaire Jean-Nicolas Revaz a lui déjà investi plus de 3 millions de francs dans l'espoir de trouver un nouveau souffle. Même l'ancienne cantine s'est transformée en véritable restaurant ouvert quasi à l'année. "On peut aimer la nature et les balades, mais aussi vouloir rester connectés dans son camping-car ou au bord de la piscine", note-t-il.
Tous les propriétaires n'auront toutefois pas les moyens pour s'offrir de tels investissements. Selon certaines estimations, 20% des 410 campings suisses pourraient disparaître ces prochaines années.
jgal