Sur les marchés européens, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé la journée en baisse de 8,04% à 4106,73 points, après un plus bas à 4007,97. A Francfort, le Dax a cédé 6,82% alors qu'à Londres, le FTSE-100 abandonnait 3,15%. A Milan, la baisse a dépassé 12%, la plus forte baisse jamais subie par le marché italien.
La saignée a été générale en Europe, tous les secteurs étant affectés, et en premier lieu les banques, dont l'indice sectoriel Stoxx a plongé de 14,28%. A l'inverse, les investisseurs se sont rués sur les valeurs refuges comme les obligations d'Etat allemandes, le yen, le franc suisse ou l'or.
L'onde de choc est mondiale puisque la Bourse de Tokyo a perdu près de 8%, soit son plus bas niveau depuis la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008.
Wall Street aussi a fini sur une chute vendredi sans toutefois céder à la panique: le Dow Jones a perdu 3,39% et le Nasdaq 4,12%.
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La BCE pourrait revoir sa politique
En Europe, le choc est tel qu'il pourrait contraindre la Banque centrale européenne (BCE) à assouplir de nouveau sa politique monétaire dans les mois à venir et la Réserve fédérale américaine à renoncer à ses projets de hausse des taux cette année.
De plus, pour tenter de rassurer les investisseurs, les principales banques centrales de la planète ont réaffirmé être prêtes à fournir des liquidités en cas de besoin.
ats/apyt
La BNS freine l'envolée du franc suisse
Confronté à une fuite des capitaux vers les valeurs refuges, le franc suisse a toutefois bien résisté, grâce notamment à l'intervention de la Banque nationale suisse (BNS) pour freiner son envolée.
La Bourse suisse a limité les dégâts, le SMI ayant fini en baisse de 3,44% à 7747,18 points, avec un plus bas à 7475,54 juste après l'ouverture et un plus haut à 7879,21 peu après 16h.