La livre a désormais perdu plus de 9% de sa valeur face à l'euro depuis l'annonce de la victoire du Brexit au référendum de jeudi dernier.
Face au dollar, la monnaie britannique reste également sous pression, évoluant proche de son plus bas niveau en plus de 30 ans (1,3229 dollar pour une livre) atteint vendredi.
Tourisme particulièrement touché
Le secteur du tourisme est particulièrement touché par le Brexit. Les valeurs européennes du tourisme et des loisirs perdent 5,08%, plombées notamment par le recul des compagnies aériennes.
L'action de la compagnie EasyJet chute ainsi de 16,53% à la suite d'un avertissement sur ses résultats, suivie par la maison mère de British Airways, International Airlines Group (IAG) (-9,36%). En France, Air France-KLM recule de 4,29%.
Banques britanniques et secteur immobilier fragilisés
Parmi les banques, les établissements les plus exposés au Brexit, parce qu'ils concentrent leur activité au Royaume-Uni, chutaient. Royal Bank of Scotland (RBS) perd 15,25%, Lloyds Banking Group 8,89% et Barclays 10,23%.
A la Bourse de Zurich, l'action de Credit Suisse continue sa chute, perdant 9,7% vers 13h30, après avoir chuté de 14% vendredi.
Goldman Sachs voit de son côté l'indice boursier européen Stoxx 600 perdre plus de 5% dans les trois mois, en raison des retombées négatives du Brexit sur les économies et entreprises européennes.
Pertes relativement limitées après le choc de vendredi
Les bourses européennes ont comme prévu ouvert en baisse mais avec des pertes relativement limitées, tandis que les places asiatiques ont bien résisté à la lame de fond du référendum britannique.
Vers 10h00, Londres perdait 0,64%, Francfort 0,15% et Paris 0,60%. Milan était stable et Madrid prenait 1,89%, après un bond de plus de 3% à l'ouverture, au lendemain de la victoire des conservateurs.
En Asie, Tokyo a rebondi de 2,39% grâce à des espoirs d'intervention des autorités sur le marché des changes. Hong Kong était stable et Shanghai a nettement progressé à la clôture.
agences/grin
Une entreprise britannique sur cinq envisagerait de délocaliser
Un cinquième des dirigeants d'entreprises britanniques envisage de délocaliser une partie de leurs activités. Et près de deux tiers estiment que le choix d'un Brexit est négatif pour leurs affaires, selon les résultats d'un sondage publiés lundi.
Par ailleurs, un quart (24%) des entreprises prévoit de geler les embauches, selon ce sondage réalisé par la fédération britannique de chefs d'entreprises.