Le Valais pourrait ressentir plus fortement que d'autres la chute de la livre sterling consécutive au Brexit, selon Suisse Tourisme. Au lendemain du référendum, les vacances à l'étranger sont en effet devenues plus chères pour les habitants du Royaume-Uni.
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En 2015, les hôtes en provenance de Grande-Bretagne ont comptabilisé 1,6 million de nuitées en Suisse, ce qui les place en 3e position, derrière les Allemands et les Américains.
C'est le canton du Valais qui constitue leur première destination. Pendant la saison froide, ils y ont affiché quelque 170'000 nuitées. En été, le Valais n'est plus que le 4e choix des sujets de Sa Majesté, avec 72'000 nuitées. Zurich figure en tête (171'000), puis l'Oberland bernois (147'000) et Genève (137'000).
Des effets dès l'hiver prochain
Pour Damian Constantin, directeur de Valais Promotion, il est toutefois encore trop tôt pour juger des conséquences du Brexit sur le tourisme régional. Mais il reconnaît que l'insécurité engendrée par ce vote n'est pas favorable aux affaires.
La période estivale devrait s'avérer stable, puisque les réservations sont déjà bouclées. Mais les effets pourraient se matérialiser dès l'hiver prochain, ce qui dépendra en premier lieu de l'évolution du cours de la livre.
ats/fme
Le canton de Genève plus touché que le reste de la Suisse
Le Brexit devrait empêcher Genève, en récession, de s'aligner sur la croissance suisse en 2016. En cause, une révision à la baisse de la stabilisation des taux de change, facteur important pour son économie, selon la Banque cantonale de Genève (BCGE). Le recul pour la Suisse est estimé à 0,2%.
Les exportations de Genève vers le Royaume-Uni sont supérieures en proportion à celles de la Suisse, à 8% contre 5%. Les importations sont en revanche plus élevées depuis ce pays vers la Suisse dans son ensemble, à 13% contre 9% vers Genève. Mais près de 80% d'entre elles sont liées à l'or, peu impacté.
Le canton a souffert notamment dans le secteur financier. Une activité qui souvent "se normalise facilement", mais qui a été confrontée au choc des taux d'intérêt.