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Des marques horlogères suisses rachètent leurs propres montres

Le pessimisme s'installe dans l'horlogerie
Certaines marques de l'horlogerie rachètent leurs montres / 19h30 / 2 min. / le 30 juin 2016
Alors que les détaillants souffrent de stocks record et n'ont plus de liquidités pour acheter les nouveautés, certaines marques horlogères rachètent leurs propres produits, révèle jeudi la RTS.

Le patron du groupe horloger LVMH, Jean-Claude Biver, a indiqué au 19h30 que Tag Heuer avait racheté ses propres montres pour 20 millions de francs à ses détaillants l'an dernier. Cette année, une autre marque du groupe, Zenith, a racheté des stocks d'invendus pour près de 3 millions aux Etats-Unis.

Selon les informations de la RTS, Cartier a aussi acquis pour plus de 100 millions de francs. Le groupe Richemont, qui possède la marque, n'a toutefois pas souhaité s'exprimer.

Pessimisme ambiant

Ce phénomène illustre à lui seul la crise qui secoue l'horlogerie suisse depuis des mois. Alors qu'une reprise des ventes au second semestre était espérée lors de Baselworld, en mars, beaucoup se montrent aujourd'hui plus pessimistes.

La grande majorité des horlogers contactés par la RTS ne voient aucun redécollage des ventes avant 2017. La plupart ont coupé massivement dans l'emploi temporaire (lire encadré).

>> Lire aussi : La Fédération horlogère s'attend à une baisse des exportations en 2016

En 2016, Rolex est une des rares entreprises en croissance. Grâce aux rachats d'anciens modèles et au lancement de sa montre connectée, Tag Heuer a également bien démarré l'année. Jean-Claude Biver affiche une croissance de 20% de son chiffre d'affaires.

Richard Mille, Audemars Piguet et Hublot figurent également parmi les rares maisons à voir leurs ventes progresser depuis janvier.

>> Les explications du journaliste Nicolas Rossé au 19h30 :

Pessimisme dans l’Horlogerie: les explications de Nicolas Rossé
Pessimisme dans l’Horlogerie: les explications de Nicolas Rossé / 19h30 / 1 min. / le 30 juin 2016

Nicolas Rossé/jgal

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Les emplois temporaires frappés de plein fouet

Dans le Jura, une agence de placement qui faisait encore 70% de son chiffre d'affaires avec l'horlogerie il y a deux ans a vu ce secteur tomber à zéro.

Les cantons du Jura et de Neuchâtel confirment une augmentation du chômage partiel dans la branche, au niveau de 2010. Plus généralement, les acteurs de l'horlogerie prévoient une diminution du nombre d'emplois dans leur domaine d'activité cette année.