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Face à l'inflation massive, l'Argentine lance le billet de 500 pesos

En 1991, quand le gouvernement de Carlos Menem avait lancé le billet de 100 pesos, celui-ci équivalait à 100 dollars. [Victor R. Caivano]
En 1991, quand le gouvernement de Carlos Menem avait lancé le billet de 100 pesos, celui-ci équivalait à 100 dollars. - [Victor R. Caivano]
Confrontée à une inflation annuelle de plus de 40%, l'Argentine a lancé vendredi un nouveau billet de 500 pesos (environ 32 francs), alors que jusqu'à présent sa plus grosse coupure était celle de 100 pesos.

La Banque centrale a déjà prévenu qu'elle lancerait bientôt deux autres billets, celui de 200 et celui de 1000 pesos (13 et 64 francs respectivement).

En 1991, quand avait été lancé le billet de 100 pesos, celui-ci équivalait à 100 dollars. Il n'en vaut plus que 6 aujourd'hui.

Entre janvier et mai, l'inflation avoisine les 25%, selon les estimations d'instituts privés. Sur un an, elle est d'environ 42% selon le ministère du Budget. L'Argentine, troisième économie d'Amérique latine, est en net ralentissement, avec une croissance de 0,5% au premier trimestre.

Des animaux typiques à la place de figures politiques

Le nouveau billet de 500 pesos est illustré par l'image d'un jaguar, dans le cadre d'une nouvelle série qui remplace les figures de l'histoire politique argentine, comme Eva Peron, par des animaux typiques du pays et menacés d'extinction.

Le nouveau billet:

Le billet de 200 pesos, qui sera lancé en octobre, portera ainsi l'image de la baleine franche australe, ont indiqué les autorités vendredi.

afp/grin

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Hausses brutales des tarifs

Le gouvernement de centre droit du président Mauricio Macri a promis que l'inflation baisserait à partir du second semestre.

L'objectif est une fourchette de 20 à 25% en fin d'année, mais il devrait être compromis par les récentes hausses brutales des tarifs de services basiques (gaz, électricité, eau) de 200 à 900%, voire 2000% dans certains cas.

Le gouvernement a justifié ces hausses par la nécessité de "corriger et normaliser" des tarifs fortement subventionnés sous les gouvernements de gauche de Nestor puis Cristina Kirchner (2003-2015).