"Les membres de la zone euro vont soutenir demain la recommandation de la Commission européenne", a annoncé Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, à l'issue d'une réunion des grands argentiers de la monnaie unique, à Bruxelles.
Selon les règles de procédure, chacun des deux pays se prononcera sur l'autre, mais pas sur lui-même.
20 jours pour examiner des sanctions possibles
A partir du moment où les ministres de la zone euro, dans le cadre d'une réunion des ministres des Finances de l'UE prévue mardi dans la capitale belge, "vont dans notre sens, s'ouvre alors une période de 20 jours", pendant laquelle la Commission européenne évaluera les sanctions possibles à l'encontre des deux pays, a précisé le commissaire Pierre Moscovici.
Le commissaire européen aux Affaires économiques a rappelé que les amendes possibles étaient "au maximum de 0,2%" du produit intérieur brut (PIB) et au "minimum zéro". L'exécutif européen "doit aussi proposer la suspension d'une partie des engagements de versements de fonds européens" à partir de 2017.
ats/sbad
Déficit de plus de 3%
En 2015, le déficit public espagnol a atteint 5% du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà du seuil du pacte de stabilité (3% du PIB) et des objectifs que lui avait fixés la Commission, à 4,2%. Il devrait aussi déraper en 2016.
Quant au Portugal, il avait affiché un déficit public de 4,4% du PIB l'an passé alors que l'objectif fixé était de repasser sous les 3%. En 2016, il devrait toutefois rentrer dans les clous.
Un processus encore long
Une fois que la Commission européenne aura fait ses propositions de sanctions - probablement décidées lors la réunion de tous ses commissaires le 27 juillet -, les ministres des Finances de la zone euro devront à nouveau donner leur feu vert.
Selon une source européenne, ces derniers pourraient opter pour un aval par procédure écrite, sans avoir besoin d'une nouvelle réunion imprévue, en plein été.