Durant les cinq premiers mois de l'année, la Suisse a importé 20% de légumes en plus qu'en 2015, selon l'administration fédérale des douanes, à savoir 210'000 tonnes contre 180'000.
L'union maraîchère suisse parle d'une situation "pas facile". A cause des grandes quantités de pluie, de nombreux champs ont été inondés. La récolte a été difficile et les paysans n'ont pas pu replanter ou resemer.
Une situation pas encore critique
Laitues, courgettes et brocolis ont particulièrement souffert, surtout les légumes bio. Des pertes ponctuelles ont dû être compensées par des importations.
Cela se reflète par une augmentation des prix. Les fruits et les légumes, en particulier les choux-fleurs, brocolis, salades et bettes, sont devenus plus chers à la fin de l'hiver, en comparaison avec 2015.
La situation n'est toutefois pas critique et si l'été continue sur cette lancée, les quantités seront certainement meilleures les semaines à venir. Mais les premiers mois difficiles laisseront une trace, selon les spécialistes.
ats/boi
Difficile aussi pour les céréales et les fruits
Les producteurs céréaliers ont aussi souffert depuis janvier. La moisson, déjà achevée, a été inférieure à la moyenne. "Les affaires, qui ne sont de toute façon pas rentables, ne vont pas s'améliorer", juge Fritz Glauser, président de l'association suisse des producteurs céréaliers.
Les céréales panifiables ont aussi souffert du mauvais temps. Les maladies se sont répandues au sein de plusieurs espèces. Toutefois, "si le temps reste aussi bon qu'actuellement, nous nous en tirerons à bon compte".
Pour les producteurs de fruits, la situation est "exigeante". "Au printemps, les heures d'ensoleillement ont manqué et actuellement les drosophiles du cerisier assaillent les fruits", répond Georg Bregy, de Fruit-Union suisse. Mais la demande et la qualité sont bonnes.