"Actuellement, chaque canton fait de la promotion économique par-ci, par-là". Il faut qu'"un plan avec des objectifs clairs" soit établi et il faut définir quelles zones sont prioritaires, quitte à limiter le développement de certaines vallées (lire encadré), explique Andreas Züllig lors d'un entretien avec la SonntagsZeitung.
Dans les régions de montagnes, trois industries sont en danger, selon le président d'Hotelleriesuisse: le secteur énergétique ne peut plus couvrir les coûts de l'énergie hydraulique, celui de la construction est limité par l'initiative sur les résidences secondaires et le tourisme souffre du franc fort. Sans oublier l'agriculture qui fait face à un changement structurel.
Ces questions doivent "dépasser les frontières cantonales, et être discutées au niveau fédéral", assure-t-il. Au lieu de distribuer l'argent selon le principe de l'arrosoir, les mesures de soutien devraient répondre à un plan.
ats/fme
"La politique de renoncement" prônée
Pour établir un plan, le président d'Hotelleriesuisse évoque "la politique de renoncement". "Certaines régions ou certains lieux ne peuvent plus être soutenus". Chaque vallée ne peut pas être viabilisée et connectée aux transports publics ou bénéficier d'un pont pour ses deux cents habitants, argue Andreas Züllig.
Les investisseurs privés seraient aussi appelés à jouer un rôle, souligne-t-il.
Recul du nombre de nuitées en 2016
Les hôtels suisses ont accusé un nouveau recul du nombre de nuitées entre janvier et mai 2016, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la statistique au début du mois de juillet.
Selon le président d'Hotelleriesuisse, la tendance devrait s'inverser mais pas avant l'année prochaine.