"Le Nigeria est soudainement devenu un pays pauvre", a reconnu le président Muhammadu Buhari jeudi en présence de représentants des Nations unies à Abuja. Il a expliqué cette descente aux enfers de l'économie nigériane par la chute du prix du baril.
Le géant de 170 millions d'habitants, qui tire 70% de ses revenus de sa production de pétrole, a laissé la place de première économie africaine à l'Afrique du Sud, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international.
Insurrections
Outre le prix du baril, le Nigeria accuse une baisse de la production de pétrole de 21,5% par rapport au mois de janvier, notamment à cause des insurrections de groupes rebelles dans la région du Delta. Il y a quelques mois déjà, le pays perdait la première place d'exportateur d'or noir sur le continent au profit de son rival angolais.
L'agriculture est le seul secteur à enregistrer de la croissance. Le secteur bancaire s'effondre, suivi de celui des services, et de l'industrie, en déclin depuis le début de l'année, notamment en raison de la crise énergétique.
La production électrique, qui connaissait déjà d'immenses difficultés avant la crise avec à peine 6000 MW, a plongé à 2500 MW.
En plus des difficultés économiques, le Nigeria fait face à une crise humanitaire dans le nord du pays en raison des combats contre le groupe djihadiste Boko Haram.
afp/vtom