L'information a été publiée par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung, qui citent un procès-verbal d'une séance de Swiss envoyé à ses employés et dont les hebdomadaires ont obtenu une copie.
"Malgré de notables efforts, l'objectif d'être rentable sur les vols courts n'a pas été atteint", note le texte. Eurowings a donc été mandaté pour développer un scénario commercial.
Une "amélioration significative de la rentabilité" doit être concrétisée d'ici 2018, sinon le projet d'Eurowings pourrait prendre le relais. Le nouveau CEO de Swiss, Thomas Klühr, prévoit tout de même de faire passer les destinations desservies depuis Genève de 40 à 30.
Pas d'obligation de desservir Genève
L'hebdomadaire orange rappelle aussi que Lufthansa n'a aucune obligation de desservir Genève comme on pourrait s'y attendre pour une compagnie aérienne nationale.
Swiss y détient quelque 15% du marché et doit s'aligner sur les prix cassés d'Easyjet, qui détient lui plus de 40% du marché des vols au départ de Genève.
Swiss "tient à Genève"
Swiss va continuer à renforcer sa présence en Suisse romande, a indiqué à l'ats une porte-parole de la compagnie, revenant sur l'information du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung.
La compagnie ne confirme pas le départ de Genève évoqué par les deux hebdomadaires.
Le resserrement du nombre de destinations depuis Genève et l'introduction des Bombardier C auront des effets positifs, selon la compagnie aérienne. La stratégie du groupe pour l'aéroport de Cointrin ne devrait donc pas changer.
sbad avec ats
"Une honte", selon Pierre Maudet
Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, en charge de l'Economie, interrogé par Le Matin Dimanche, estime que si Swiss ne devait plus desservir Genève ce serait "une honte pour une compagnie qui porte les couleurs de la Suisse et une grave atteinte à son image".
Mais il avoue qu'en termes financiers pour l'aéroport de Genève, "ce ne serait pas une catastrophe" puisque Swiss y détient seulement 15% de parts de marché.