"La libre mobilité du travail est une belle idée culturelle, mais on n'en a pas besoin pour la performance économique (...) Cela ne veut pas dire qu'il faille zéro circulation, mais celle-ci doit être contrôlée", a dit Jean-Pierre Danthine dans le Journal du matin (voir vidéo ci-dessus). "Les pays qui ont trop d'immigration en résultat de la libre circulation sont des pays qui souffrent sur le plan politique".
L'ex-numéro deux de la Banque nationale suisse (BNS) s'est toutefois défendu de donner raison à l'UDC: "Je suis pour une libre circulation, mais avec un certain contrôle, a-t-il répété. Mais quand elle conduit à des flux de personnes qui sont trop importants, on observe une réaction qui est liée à la congestion, à la construction, au mitage du territoire... La Suisse et la Grande-Bretagne sont les pays qui souffrent le plus de cela. Y mettre un frein est une bonne chose".
Maintenir la libre circulation des biens
Par ailleurs, Jean-Pierre Danthine s'est dit largement favorable à une idée émanant d'un groupe de cinq intellectuels proposant un "pacte continental" entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.
Dissocier la participation au marché d'une libre circulation complète et infinie des personnes serait une excellente chose
Cette proposition, publiée lundi, consiste à maintenir la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux, avec une mobilité des travailleurs limitée par des quotas. Une solution qui pourrait être appliquée à des pays tiers tels que la Suisse, la Turquie ou encore l'Ukraine: "Je me joins tout de suite à ce club, je pense que c'est excellent (...) Dissocier la participation au marché d'une libre circulation complète et infinie serait une excellente chose".
hend