D'après l'étude de l'EPFL, le premier contrat n'intervient qu'après seize semaines de démarches. En comparaison, les ingénieurs en systèmes de communication sont eux engagés après un seul mois et quatre dossiers envoyés.
Par rapport aux autres formations, les jeunes diplômés en sciences de la vie sont particulièrement désavantagés en matière de salaires, ne touchant que 68'266 francs par année.
Après les architectes, il s'agit du revenu le moins élevé des seize filières proposées par la haute école alors qu'en moyenne, les diplômés de l'EPFL gagnent 77'313 francs annuellement.
Départ de grandes sociétés
Principale raison expliquant cette situation précaire: le manque de grandes entreprises internationales sur l'arc lémanique. Des entreprises qui offrent une chance aux nouveaux diplômés alors que les start-up n'en ont souvent pas les moyens.
Avec les départs de Merck Serono, Shire et Actelion, la région a perdu de nombreux postes en recherche et développement au cours des dernières années. Or, ce secteur est celui qui fait le plus appel aux jeunes diplômés en sciences de la vie.
Et à l'heure actuelle, les grandes sociétés de la "Health Valley" (la "vallée de la santé" regroupe les entreprises et partenaires actifs dans le domaine en Suisse occidentale), comme Ferring, UCB ou Novartis, possèdent surtout des activités de production.
La "Health Valley" se mobilise
Entreprises, hautes écoles, start-up: une centaine d'acteurs des sciences de la vie se sont réunis jeudi à Renens pour favoriser les synergies et dynamiser la croissance du secteur des sciences de la vie.
Une carte en ligne, recensant près d'un millier d'acteurs et quelque 25'000 emplois sur l'ensemble de la Suisse romande, a également été dévoilée.
nr/kg