Au total, 20,8 millions de tonnes de marchandises ont transité à travers les Alpes entre début janvier et fin juin, route et rail confondus, a annoncé mercredi l'Office fédéral des transports (OFT). C'est 4,6% de plus qu'au premier semestre de l'année précédente.
La part de marché du rail a progressé à 71,2% du volume transporté à travers les Alpes (+2,9% par rapport à la même période de 2015). C'est son plus haut niveau depuis 2001, année d'introduction de nouvelles conditions-cadres pour le fret transalpin.
Croissance élevée du rail
Le premier semestre 2016 est en outre le premier à voir le nombre de poids lourds transitant par les Alpes suisses rester sous la barre du demi-million. Au total, 496'000 camions ont effectué le trajet (-3,8%).
Le rail a transporté 14,8 millions de tonnes sur les axes du Saint-Gothard et du Loetschberg - Simplon, soit 7,7% de plus que l'année précédente sur la même période. La croissance observée depuis 2013 se poursuit donc à un niveau élevé.
ats/dk
Nombre de camions en hausse en France et en Autriche
Les deux principaux passages routiers ont enregistré un recul du nombre de camions: -5,5% au Gothard et -4,8% au San Bernardino. Le Grand-Saint-Bernard a même connu une baisse de -9,1%.
Au Simplon, le nombre de courses a augmenté (+18,3%), ce qui s'explique par les mauvaises conditions météorologiques au premier semestre de l'année précédente.
Contrairement aux passages alpins suisses, les trajets en camion ont augmenté au Brenner (Autriche) de +8,2%. Hausse en France aussi, avec +1,7% au Mont-Blanc et +4,9 au Fréjus.
Le nouveau tunnel du Gothard alimente les espoirs
Le 1er juin 2016, le tunnel de base du Saint-Gothard a été inauguré. Sa mise en service dès le 11 décembre 2016 devrait avoir des répercussions positives sur le processus de transfert de la route au rail.
Cependant, il ne faut pas s'attendre à des améliorations déterminantes tant que le tunnel de base du Ceneri n'est pas mis en service et que le corridor de 4 mètres, prévu dès 2020, n'est pas réalisé.
L'Initiative des Alpes se réjouit des chiffres publiés par l'OFT. Par l'introduction de mesures supplémentaires comme une valeur-limite d'émission du CO2 pour les poids lourds ou une taxe sur le transit alpin, il est alors tout à fait possible d'atteindre l'objectif de maximum 650'000 camions traversant les Alpes par an.