Plus de 175'000 sociétés ont été enregistrées aux Bahamas depuis 1990, les deux banques suisses figurant à la 2e et 3e position des plus gros intermédiaires, expliquent notamment 24heures et la Tribune de Genève.
La première place est occupée par le cabinet Mossack Fonseca, qui se trouve au coeur du scandale des Panama Papers.
L'activité des banques helvétiques aurait connu un pic dans les années 2004 et 2005, peu avant le premier accord avec Bruxelles sur la fiscalité de l'épargne. Durant ces deux années, 37% des nouvelles entreprises auraient été enregistrées par un intermédiaire suisse.
Mauvaise réputation
Créer une société offshore n'est pas illégal, mais la place financière des Bahamas a mauvaise réputation en matière de blanchiment d'argent et fraude fiscale.
"Toutes les banques suisses contactées affirment se plier aux procédures les plus strictes en matière de due diligence et de lutte contre le blanchiment", écrit cependant la Tribune.
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La société cachée d'une ancienne commissaire européenne
L'ancienne commissaire européenne à la concurrence Neelie Kroes a été directrice entre 2000 et 2009 d'une société enregistrée aux Bahamas, dont Bruxelles n'a jamais été informée, selon Le Monde . Le quotidien français a également eu accès aux "Bahamas Leaks", ces documents confidentiels issus d'un registre du commerce local.
Contactée par les journalistes français, Neelie Kroes a d'abord démenti, puis confirmé avoir été "directrice non exécutive" de la holding. "L’ex-commissaire européenne se dit 'prête à assumer l’entière responsabilité' de cette omission et en a informé l’actuel président de la Commission européenne", écrit encore le quotidien.
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