Ces chercheurs ont "développé la théorie du contrat, un cadre exhaustif d'analyse des multiples aspects du contrat comme la rémunération des dirigeants basée sur leur performance, les franchises ou les copayeurs dans les assurances, ou encore la privatisation de secteurs publics", a expliqué le jury.
"Outils précieux"
Oliver Hart, né à Londres en 1948, et Bengt Holmström, né à Helsinki en 1949, travaillent tous deux pour des universités américaines. "Les économies modernes sont unies par d'innombrables contrats. Les nouveaux outils théoriques créés par Hart et Holmström sont précieux à la compréhension de ces contrats et institutions, ainsi que des pièges potentielles dans la conception des contrats", a souligné l'Académie.
Le prix de la Sveriges Riksbank en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, ou prix Nobel d'économie, créé en 1968, est doté de 8 millions de couronnes suédoises (près de 850'000 francs) que les deux universitaires se partageront à part égale.
>> Lire aussi : Le point sur les prix Nobel 2016 décernés à Stockholm
agences/gax
Les derniers Nobel d'économie
Les lauréats du Nobel d'économie 2016, Oliver Hart et Bengt Holmström, succèdent à l'Anglo-Américain Angus Deaton récompensé en 2015 "pour son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être". Lui-même suivait en:
- 2014: Jean Tirole (France), pour son "analyse de la puissance de marché et de la régulation".
- 2013: Eugene Fama, Lars Peter Hansen et Robert Shiller (Etats-Unis), pour leurs travaux sur les marchés financiers.
- 2012: Lloyd Shapley et Alvin Roth (Etats-Unis), pour leurs travaux sur la meilleure manière d'accorder offre et demande sur un marché, avec des applications dans le don d'organes et l'éducation.
- 2011: Thomas Sargent et Christopher Sims (Etats-Unis), pour des travaux permettant de comprendre comment des événements imprévus ou des politiques programmées influencent les indicateurs macroéconomiques.
- 2010: Peter Diamond et Dale Mortensen (Etats-Unis), Christopher Pissarides (Chypre/Grande-Bretagne), un trio qui a amélioré l'analyse des marchés où l'offre et la demande peinent à se rencontrer, principalement sur le marché du travail.